Lors de la visite des lieux nous étions accompagnés par des enfants du village, mais aussi des écoliers étaient venus pique niquer avec leur enseignant.
Des petits cadeaux, livres surtout ont été donnés.
Sur une petite colline voisine, dans le même village, un petit temple, Prasat Asrom Moha Eysei, également appelé par les villageois alentours Prasat Neang Peou.
Le site archéologique de Phnom Da (la colline Da) qui fut un haut lieu religieux de la cité préangkorienne d'Angkor Borei, se trouve au sud de Phnom Penh près de la frontière vietnamienne, dans la province de Takeo considérée comme le berceau de la civilisation khmère.
Célèbre pour ses grottes, son prasat en latérite et le temple Asrom Moha Eysei édifié en pierre, cette colline qui s’élève au village de Prek Ta Phor surplombe une immense plaine rizicole complètement inondée à chaque saison des pluies.
La province de Takeo est souvent désignée comme le berceau de la civilisation cambodgienne.
La ville voisine d'Angkor Borei (reliée par l'eau à la ville de Takeo) pourrait avoir été le cœur de l'Empire Funan, qui est appelé le berceau de la civilisation khmère par les Cambodgiens.
Sur le quai de Takeo nous prenons un petit bateau à moteur (négocier le prix).
Le canal menant à Angkor Borei (qui fut creusé pour relier Takeo au Tonlé Bassac et au delta du Mékong) est bien délimité durant la saison sèche, mais entouré de rizières inondées le reste de l'année.
Le musée national de Phnom Penh est composé de quatre galeries qui entourent un patio avec des bassins dans lesquels on peut admirer de magnifiques lotus.
La première galerie est consacrée aux objets en bronze datant de la préhistoire, alors que les deux suivantes sont dévolues aux statues du IVe au XIVe siècles et la dernière aux objets plus récents.
Aujourd'hui, le musée possède également des fonctions religieuses grâce à son importante collection de statues bouddhistes et hindoues; une collection permanente de statues de Bouddha datant de l'époque post-angkorienne, financée par l'Unesco ainsi que par des particuliers, a ouvert en 2000. Auparavant, elles étaient souvent entassées dans des réserves que seuls les spécialistes pouvaient voir.
Le musée national de Phnom Pen est le musée historique et archéologique du Cambodge.
Il contient l'une des plus importantes collections d'art khmer, avec des sculptures, des céramiques et divers objets ethnographiques. Le musée comprend 14 000 pièces datant des temps préhistoriques et de l'empire khmer, qui s'étendait de la Thaïlande au Viêt Nam du sud.
En 1914, Albert Sarraut, Gouverneur Général de l’Indochine, décide, avec l'accord du souverain cambodgien, de confier à l’archéologue et ethnologue français Georges Groslier la réalisation d'un musée.
Aux champs de Choeng Ek on a retrouvé 129 fosses communes dont seules 89 ont été excavées. Plus de 18000 personnes ont péri ici et aujourd’hui une stupa commémorative orne ce champ des horreurs. Dans la stupa on peut observer 8000 crânes de victimes qui reposent maintenant en paix et dans le respect du souvenir.
Le régime des Khmers Rouges est finalement tombé le 7 janvier 1979. Le régime génocidaire de Pol Pot aura fait plus de 2 millions de morts sur une population qui en comptait 8 millions à l’époque !!! (300 000 environ morts directement par les hommes de main des Khmers Rouges et les autres morts de faim, de maladie, de désespoir et de sévices).
Il aura fallu attendre 1997 pour que Pol Pot soit reconnu coupable de crime contre l’humanité et de crime de guerre. Malheureusement il est mort avant d’avoir eu son jugement. Depuis, les autres membres de l’Angkar ont eux aussi été condamnés et emprisonnés.
Après le passage à la prison S21 (voir article précédent) et une fois leurs crimes avoués, les prisonniers étaient chargé dans des camions, les mains liées et les yeux bandés et conduits à Choeng Ek. Là, on les faisait s’agenouiller au bord d’une fosse et on les tuait de sang froid avec une pioche, un marteau, du bambou… Tout sauf des armes à feu car les balles coutaient cher et Pol Pot ne voulait pas « gâcher des balles pour si peu ».
Lorsque les personnes ne mourraient pas directement, elles souffraient terriblement lorsque les hommes Rouges les aspergeaient de pesticide pour masquer l’odeur de pourriture des corps.
La cruauté des Khmers rouges allaient encore plus loin : Il y a un arbre qui était utilisé pour tuer les jeunes enfants : les Khmers rouges saisissaient l’enfant par les pieds et lui brisait la tête sur l’arbre, tout ça devant les yeux de sa mère dévastée, qui, elle, allait être violée avant d’être tuée !
A la périphérie de Phnom Penh se trouve Choeung Ek, mieux connu sous le nom des camps d'extermination ou champs de la mort.
Choeung Ek est située à 15 kilomètres au sud de Phnom Penh, nous y sommes allés en tuk tuk...
Mais d'abord petit rappel historique :
En 1970, le Prince Sihanouk est « remplacé » par Lon Nol suite à un coup d’état pro-américain. Mais Lon Nol n’arrive pas à apaiser les tensions naissantes dans le pays et Pol Pot réussit à fédérer les jeunes gens des campagnes et à leur faire adhérer à ses idées : les « khmers rouges étaient nés ! (les « Khmers » représentent la plus grande population du Cambodge et « rouge » représente le communisme).
Le 17 avril 1975 les Khmers Rouges « attaquent » et prennent d’assaut Phnom Penh. En peu de temps, ils ferment école, hôpitaux, temples, usines... et obligent les gens à retourner à la campagne. Leur idéal est simple : éliminer toutes les classes sociales, ne faire qu’un peuple « neuf » (ou peuple zéro) qui ne vit que pour la communauté.
Pol Pot souhaite vivre en autarcie et ordonne au peuple Cambodgien de tripler la production de riz. Pour ce faire, il met en place des « fermes collectives » qui ressemblent plus à du travail d’esclavage qu’à de l’agriculture.
Tous les intellectuels et/ou ceux qui ont eu un lien avec l’Occident, sauf membres de l’Angkar (organisation), sont éliminés ainsi que leur famille, car Pol Pol avait peur des vengeances et voulait « éliminer les problèmes à la racine ».
Les visiteurs, consternés par ces récits, accrochent des bracelets sur le site
Le musée est une ancienne prison, S-21, la plus connue des quelque 196 prisons que la dictature khmère rouge avait disséminées à travers le Cambodge durant les années 1970. Elle était dirigée par Kang Kek Ieu, alias « Douch », et elle dépendait directement des plus hauts dirigeants du régime.
La prison S21 était un collège que les Khmers Rouges ont transformé en prison, ou plutôt en centre de torture, car quiconque entrait ici devait avouer un crime, qu’il l’ait commis ou non.
Electrocution, écartèlement, pendaison, noyade… étaient monnaie courante ici.
Un peu moins de 20000 personnes (hommes, femmes et même enfants) entreront dans cette prison (et moins de 200 en ressortiront vivantes).
Nous continuons la visite du village avec un beau point de vue sur les "faissas" ou faïsses, des terrasses qui servaient à la culture, en Provence on appelle ce système les "bancaous".
On aperçoit aussi l'ermitage de la roche. Pour rester dans l'aspect religieux du village , l'église paroissiale, Notre Dame du Gourg, possède un riche mobilier religieux. Elle a été édifiée à la fin du 13e. style roman tardif.