Après avoir dépassé les îles Sanguinaires nous voici dans les calanques de Piana
déjà visitées côté terre.
Guy de Maupassant dans “Le monastère de Corbara”, texte publié dans Le Gaulois du 5 octobre 1880, disait :
« À la nuit tombante, j’ai traversé les calanche di Piana. Je m’arrêtais d’abord stupéfait devant ces étonnants rochers de granit rose, hauts de quatre cents mètres, étranges, torturés, courbés, rongés par le temps, sanglants sous les derniers feux du crépuscule et prenant toutes les formes comme un peuple fantastique de contes féeriques, pétrifié par quelque pouvoir surnaturel.
J’aperçus alternativement deux moines debout, d’une taille gigantesque ; un évêque assis, crosse en main, mitre en tête ; de prodigieuses figures, un lion accroupi au bord de la route, une femme allaitant son enfant et une tête de diable immense, cornue, grimaçante, gardienne sans doute de cette foule emprisonnée en des corps de pierre.
Après le Niolo dont tout le monde, sans doute, n’admirera pas la saisissante et aride solitude, les calanche di Piana sont une des merveilles de la Corse ; on peut dire, je crois, une des merveilles du monde. »